Journal du détaillant N°48

Journal du détaillant N°48

Au sommaire de ce numéro 48 :

Le Colloque : Quelles pistes d’action pour être le détaillant de demain ? 
Médiation de la consommation : les obligations des professionnels 
Les chiffres de la profession 2023 
Les annonces du commerce 
Des chiffres fiables ? Cela dépend de vous ! 
Notre prochain Assemblée Générale

 

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2024 : la reprise au bout du tunnel ?

Sauf erreur, la FDCF n'avait jamais organisé un colloque à Paris. Pourquoi ce colloque ?   
En effet, c'est une première. La situation se dégrade depuis de longues années, chacun formule les raisons de ce déclin ; et après ?... Lors de mes nombreux échanges avec mes confrères, j’ai pu constater non seulement une grande inquiétude mais aussi une demande de concertation, de confrontation d'idées. C’était l'objet de ce colloque. 

Selon la définition du dictionnaire, un « colloque est une réunion de spécialistes invités, en nombre généralement limité, pour exposer, discuter et confronter leurs idées et leurs opinions sur un thème donné. » Quel est ce thème et qu'attendiez-vous des débats qui en ont découlé ? 
J’attendais que l’on trace des pistes de réflexion car notre commerce sera très différent demain de ce qu’il est aujourd’hui, à l'image de nos clients présents et futurs. Le colloque qu’a organisé la Fédération des détaillants en chaussures de France en mars : « Quel futur pour le détail indépendant », basé sur une analyse prospective et des nouveaux modes de vie, devait nous permettre de comprendre les ressorts de ce nouveau modèle. Il était animé par M. David Lestoux, chercheur et expert de la distribution. Une trentaine de détaillants leaders dans leur domaine ont été invités à participer à ce colloque avec une priorité donnée à nos adhérents. Un nombre limité, je le concède, mais nécessaire afin d'établir un dialogue fluide et une écoute attentive. Ce qui a été le cas. 

Les principaux enjeux du moment, pour le détail indépendant du secteur de la chaussure, sont de « tenir », de résister à la pression d'une conjoncture peu favorable. Avant, peut-il espérer, de faire à nouveau valoir tous ses atouts dans un univers commercial et commerçant renouvelé. Dans ce contexte, que peuvent attendre les chausseurs, en ces temps de transition et d'incertitude, d'une fédération telle que la FDCF ? 
La FDCF est ici tout à fait dans son rôle : la défense de notre profession. Râler contre les pouvoirs publics est une chose – il faut dire que la liste de nos requêtes est longue, trop longue – mais le dialogue doit rester permanent, et ce malgré, parfois, des initiatives malheureuses à l'image de cette désastreuse campagne de com’ des « dévendeurs » fin 2023 !  

Les consommateurs ont une sensation de satiété pour ne pas dire de saturation. Face à la crise environnementale, ils observent le trop-plein de leurs armoires et décrètent qu’il est temps de freiner voire stopper leurs dépenses de mode. Ainsi les chausseurs et maroquiniers, qui représentaient 5,1 % de l’offre commerciale en 2012, ne pèsent désormais plus que 3,3 %. 


Il faut se tourner vers l'avenir et définir ensemble les grandes lignes du commerce indépendant de demain en étant conscient que la situation ne peut perdurer : une baisse des revenus se conjugue avec une augmentation des charges ; à un moment ça coince ! C'est hélas le cas pour nombre d'entre nous en redressement judiciaire ou mis en observation ! Tenir, oui, et 
après ?… Un sacré défi à relever qui passera par une reconquête de nos clients. 

Le président Jean-Pierre GONET


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