Tout d’abord, il convient en cette période de fêtes de faire un premier bilan de 2017. Le printemps-été s’est correctement déroulé compte tenu de la longue période des élections présidentielle et légistative, avec toutes les péripéties qui les ont marquées. La saison automne-hiver avait bien commencé et laissait espérer un retour durable des consommateurs dans nos magasins. Le bilan au bout de trois mois est mitigé. Le gouvernement met en place des mesures pour redynamiser les centres-villes. Ce sera dur et long de faire changer les mentalités et les habitudes des élus locaux qui ont sacrifié leurs villes pour créer des zones de hangars aux entrées des villes. C’est maintenant avec incompréhension qu’ils se rendent compte que les commerces de périphérie subissent la même vacance commerciale que le centre et que l’offre pléthorique des chaînes ne booste pas la consommation. Leschaînes –et le commerce en ligne –en sont réduites à multiplier àoutrance les offres de remises. Tout cela n’est pas sain. Il faut pourtant garder espoir et continuer à nous démarquer avec des produits de qualité, un personnel formé, capable de bien conseiller, et conserver notre ADN. Je vous souhaite avec tous les membres du Conseil Fédéral « Réussite et succès pour 2018 » !
Des soldes de 4 semaines Lundi 13 novembre, à 10 heures, j’ai répondu à l’invitation de Bruno Le Maire à Bercy, qui souhaitait modifier les dates de soldes. Les grands magasins et les chaînes lui avaient demandé de les avancer, soit après Noël (comme à Londres) ou le 2 janvier, voire le 1er mercredi de janvier pour l’hiver et une semaine plus tôt en été. J’étais accompagné de Bernard Morvan, président de la FNH (Fédération de l’habillement). En face de nous, deux représentants des grands magasins et du commerce associé. Nous avons pu parler 7 ou 8 minutes chacun. Le ministre prenait beaucoup de notes sur tous nos arguments.
A l’issue de la réunion, Bruno Le Maire nous a dit apprécier la mode et confié faire les magasins avec son épouse (et parfois les soldes). Sa tenue est d’ailleurs plutôt moderne, élégante sinon presque branchée (cela change des costumes sombres style année 2 000 des précédents !).
Il a conclu qu’il lui semble dangereux de changer un système qui fonctionne et ne tient pas à refaire la bêtise des soldes flottants. Mais le système a besoin d’être redynamisé. Par conséquent, il a décidé, prudent, de conserver les dates actuelles mais de réduire les soldes à 4 semaines pour inciter les consommateurs à ne pas attendre trop longtemps pour bénéficier des dernières démarques. Il faut maintenant changer la loi et cette modification sera appliquée à partir de l’été prochain. Sur notre proposition, il devrait dégager un budget pour communiquer sur la « fête de la consommation » au moment des soldes.
Le Président Philippe DAQUAI
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