Journal du Détaillant N°32

Journal du Détaillant N°32

Si certains pensaient que notre profession était immuable, les derniers échos démontrent que nous devons bouger pour continuer à exister. Quand Monoprixs’offre Sarenzaen même temps que Spartooachète les boutiques Andréaprès le fabricant GBB, nous devons imaginer comment les détaillants peuvent, de leur côté, évoluer dans leur façon de travailler pour intégrer Internet, lesréseaux sociaux, les achats par le smartphone…

C’est dans cette optique que nous avons rencontré les fabricants, les importateurs, les agents et représentants pour réfléchir aux moyens de favoriser les opportunités de réponse aux demandes des consommateurs et d’améliorer nos marges et nos chiffres d’affaires. Les marques souhaitent être présentes sur le net, mais nous voulons les convaincre qu’ils seraient gagnants en mettant en ligne des sites vitrines et des boutiques B to B où les détaillants peuvent faire leur marché en complétant les séries partiellement vendues, mettre en place des « clicks and collect » qui ramènent le consommateur dans nos magasins.
 

Trop de promotions tue le plaisir d’achat

Au niveau de la formation de nos salariés, nous devons réfléchir afin d’intégrer la vente en ligne, les tablettes comme aide à la décision pour les consommateurs ou simplement comment gérer le consommateur qui est, avant de venir chez nous, un aspirateur d’informations plus ou moins vérifiées et fiables. Ce serait peut-être un moyen d’attirer des jeunes vendeurs dans nos entreprises en leur faisant comprendre que l’on ne vend plus seulement avec un chausse-pied. Un sacré enjeu pour nos entreprises !

Concernant les soldes, nous avons réussi à convaincre Bruno Le Maire de ne pas avancer les dates d’hiver au 26/12 ou au 2/01 mais échoué à les reculer à fin janvier pour allonger les périodes de vente à marge normale. Face aux grands magasins et grandes chaînes, nous étions pourtant de nombreuses professions (y compris les grands sites Internet) favorables à l’idée de placer cette fête de la consommation à une date plus en phase avec les saisons. La survie des centres-villes passe par la survie du détail qui a de plus en plus besoin de dégager de la marge pour pouvoir présenter des bilans intéressants au moment de la retraite et d’une future vente de fonds ou pour attirer des jeunes dans le secteur du commerce qui n’est plus le premier facteur d’ascension sociale.

Aujourd’hui, nous continuons à attirer l’attention des pouvoirs publics sur le risque de laisser se multiplier les occasions de proposer des promotions : Black Friday, ventes privées au consommateur qui devient opportuniste et perd le goût de se faire plaisir dans nos magasins… Il reste du travail à faire !

Le Président Philippe DAQUAI
 

Télécharger le Journal du Détaillant numéro 32


Tous les numéros du Journal
Imprimer


Si vous voulez vous tenir informé(e) de l’actualité et événements importants concernant la FDCF, abonnez-vous à notre newsletter.